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Un peu d'Histoire

La Savoie, territoire de montagnes et de vallées, relie autant qu’elle les sépare la France et l’Italie, ce qui valut à ses seigneurs successifs la qualification de « Portiers des Alpes ». Ainsi, son histoire est intimement liée au passage des Alpes et à l’histoire de ces deux pays.


L’occupation de la Savoie par l’homme commence dès le retrait des glaciers et les vestiges d’habitations palafittes témoignent de l’époque préhistorique. Occupée par les ligures puis les Allobroges (rameau du peuple celte), la Savoie est conquise par Rome, soucieuse de commander les cols alpins. Le demi- millénaire de Pax Romana marque profondément la province ; les romains introduisent notamment la culture de la vigne, qui sera ensuite développée par les monastères et la noblesse.

Après les invasions, la Savoie reste jusqu’à la fin du XIVe siècle dans l’obédience du Saint-Empire romain germanique.


Du système féodal émerge peu à peu la lignée des comtes de Savoie, qui étend progressivement ses possessions au-delà des Alpes (en Val-d’Aoste et en Piémont) ainsi que sur la Suisse romande, la Bresse, le Briançonnais et le port de Nice. Elle accède à la couronne ducale au XVe siècle, maintenant sa capitale à Chambéry, qui tire une bonne part de ses ressources des péages perçus pour la traversée des cols vers l’Italie. C’est aussi l’époque de l’essor monastique, dont l’importance culturelle et économique marquera durablement le territoire et qui laissera un remarquable héritage patrimonial.

Si la Savoie doit à François 1er une première et brève occupation française (23 ans), elle retrouve ses territoires avant la fin de XVIe siècle mais se tourne alors vers le versant oriental des Alpes, faible et morcelé, en transférant sa capitale à Turin.

Après une période très mouvementée correspondant au règne de Louis XIV, le traité d’Utrecht permet au duché d’accéder à la couronne royale : le territoire de la Savoie et du Piémont devient le royaume de Sardaigne.


La révolution française entraîne l’annexion du « département du Mont Blanc » à la République mais la Savoie rejoint pour la dernière fois le royaume de Sardaigne en 1815.

En effet, l’appui apporté au Piémont par Napoléon III dans sa lutte contre l’Autriche trouve en 1860 sa contrepartie dans l’annexion de Nice et de la Savoie à la France, confortée - fait exceptionnel - par un plébiscite. Victor Emanuel II cède ainsi le territoire historique de sa lignée pour devenir le premier roi de l’Italie unifiée. L’abbaye d’Hautecombe, au bord du lac du Bourget, sépulture de la Maison de Savoie, deviendra ainsi la nécropole des rois d’Italie. Le voyage triomphal du couple impérial scelle cette union avec « le pays où coulent nos rivières » et donne un nouvel essor au tourisme.

Après le développement industriel facilité par les minerais du filon alpin et l’énergie hydraulique, le tourisme deviendra au XXe siècle le relais de croissance des territoires de montagne.

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